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Air Tahiti, le lien entre les îles
La légende en français
La légende en tahitien
© Cédric Doom (alias Vashee ou Vahaeinui)
Version française
Version tahitienne
André ETILAGE
D'origine polynésienne par son père, André ETILAGE grandit à Paris. Il revient au Fenua en 1977 et exerce son talent de "maquettiste" (l'équivalent de nos jours du métier d'infographiste) à l'OPATTI, l'Office du Tourisme de l'époque. Il y travaille sous la direction d'un autre brillant jeune homme, Christian VERNAUDON, qui est par ailleurs en passe de reprendre les rennes de la compagnie aérienne inter îles, Air Polynésie.
Christian VERNAUDON a déjà le vœu d'une compagnie nouvelle, dotée d'appareils modernes, opérant ainsi un changement radical dans les cieux polynésiens. Les 2 hommes conjuguent leurs idées pour créer une nouvelle identité visuelle marquante, en adéquation avec le souffle renouvelé que Christian VERNAUDON souhaite donner à la future Air Tahiti.
Lorsqu'on l'interroge sur la signification du logo, André répond avec enthousiasme : « ce sont des hameçons ! ». Pourquoi des hameçons ? « Car ils rapprochent les îles » raconte t'il. L'hameçon est en effet un élément commun à tous nos archipels, avec une valeur symbolique et culturelle forte, pour une civilisation autrefois principalement tournée vers l'océan.
Toutefois, la voie n'était pas toute tracée ; plusieurs pistes ont été explorées avant de parvenir à ces hameçons stylisés.
"Au départ, naturellement, comme on est sous les tropiques, on est parti sur des fleurs ... On a tout fait ... des tiare, des hibiscus ... Christian VERNAUDON voulait quelque chose de grand que l'on puisse afficher sur toute la carlingue et pas une petite fleur qu'on positionnerait juste sur la queue de l'appareil." Ce qui était novateur pour l'époque.
"Il se trouvait qu'à la maison, j'avais une plaque gravée avec des motifs de tatouage marquisien". Un de ces motifs l'interpelle plus particulièrement et il choisit de le moderniser. L'idée était de réaliser un logo sobre, très équilibré, géométrique même pour refléter le coté carré, le sérieux, l'aspect sécurisant caractéristiques d'une compagnie aérienne fiable.
"Au début, j'avais essayé un logo en marron car je voulais rester dans l'esprit du tatouage marquisien avec des couleurs terres, sombres ... Mais Christian VERNAUDON avait horreur du marron ... Nous sommes donc partis sur du blanc et du rouge. Des couleurs qui sont, non seulement plus modernes, mais qui sont aussi les couleurs du drapeau polynésien".
Sans moyen informatique à l'époque, c'est sur une petite maquette d'avion en plastique que le motif est positionné et encore retravaillé jusqu'à s'adapter parfaitement et afficher en grand l'identité de la nouvelle compagnie !
C'est ainsi que sont nés les hameçons, symbole depuis 30 ans de la compagnie Air Tahiti.
D'après des propos recueillis par la rédaction du Air Tahiti Magazine.
Simone Taema GRAND, par passion pour sa Culture
Docteur en biologie, docteur en anthropologie, Simone Taema GRAND déploie toute la rigueur et l'exigence de précision de la scientifique au bénéfice de sa passion pour sa Culture.
Ardente défenseur de la belle langue, qu'elle soit française ou tahitienne, toujours à la recherche du sens, du mot juste et précis, elle puise son savoir dans les paroles de sa grand-mère Marae, celles des pêcheurs pour qui elle a longtemps travaillé, dans les dictionnaires et les ouvrages historiques pour faire encore mieux vivre les textes anciens.
Depuis plusieurs années, elle se dévoue à la traduction en français des mythes et des légendes polynésiennes, étudiant les anciennes traductions pour en préciser le sens et le transmettre ainsi aux nouvelles générations. « Il est important que les jeunes s'emparent de ces légendes », explique-t-elle. Ces mythes sont aussi une autre manière d'exprimer la réalité, une autre façon d'expliquer le monde, des pensées anciennes qui ont fondé la société polynésienne d'aujourd'hui.
Madame GRAND s'est ainsi illustrée ces dernières années par l'écriture de thèmes pour de prestigieux groupes de danse à l'occasion du Heiva. C'est donc tout naturellement qu'Air Tahiti a souhaité solliciter ses connaissances pour écrire la légende de Maui, Tafa'i, Ru et sa sœur Hina, partis à la découverte des îles encore immergées dans les profondeurs océanes du Pacifique. Pour cela, Simone GRAND s'est appuyée sur l'ouvrage de Teuira Henry, Tahiti aux temps anciens*, tout en apportant ses propres connaissances.
* Tahiti aux temps anciens de Teuira Henry, publié pour la première fois en 1928 par le Bishop Museum d'Honolulu à Hawaii, rassemble des textes sur les plus anciennes traditions de la culture polynésienne et retranscrit une multitude de légendes, de mythes et de chants.
Cédric DOOM, entre tradition et modernité
Ce jeune Polynésien de 30 ans n'est pas un novice en la matière.
Dès 2008, son talent est reconnu avec l'illustration d'un ouvrage publié par le Centre de Recherche et de Documentation Pédagogique (CRDP) de la Polynésie française.
Un premier travail remarquable et remarqué qui le conduit, depuis 2009, à une collaboration fructueuse avec l'auteure polynésienne Rai CHAZE pour laquelle Cédric DOOM met en images notamment Contes tahitiens, Il a neigé aux Tuamotu ou encore Mataroa et le roi des Oiseaux.
Par ses réalisations, Cédric DOOM déploie et partage un univers onirique, coloré et puissant, dont les racines plongent, en grande partie, dans les arts de nos îles. Quoi de plus légitime pour un artiste placé de par ses origines, à la croisée des différents archipels.
En effet, Cédric DOOM est né et a grandi aux Australes. C'est d'ailleurs en référence à cette partie de sa vie qu'il choisit son premier nom d'artiste, « Vashee ». Il puise également son inspiration dans ses souches marquisiennes, auxquelles il rend hommage avec son autre nom d'artiste « Vahaeinui ».
Cédric DOOM a suivi les enseignements du Centre des métiers d'Arts de la Polynésie française (CMA)*, où il a pu parfaire son talent.
Il était donc, pour Air Tahiti, l'artiste désigné pour mettre en image la légende des pêcheurs d'îles, alliant dans sa création tradition et modernité.
* Le Centre des Métiers d'Art de la Polynésie française est un espace ouvert sur l'art traditionnel pour préserver les spécificités artistiques inhérentes à la tradition et au patrimoine polynésien et océanien. Il se doit aussi d'œuvrer à la continuité des arts polynésiens sous des formes nouvelles en incitant les élèves à la conquête d'une expression personnelle par l'acquisition des techniques actuelles et du langage plastique.